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Mes pratiques sexuelles

Libertinage : c’est quoi le candaulisme ?

Vous savez que j’apprécie de parler des différentes pratiques sexuelles sur mon blog. J’avais déjà partagé un article assez général sur les pratiques libertines, mais j’aimerais revenir sur l’une d’elles en particulier : le candaulisme. Et pour cause, c’est certainement celle qui est la moins connue pour les personnes ne connaissant pas le libertinage. Pourtant, on la retrouve souvent et sous différentes formes dans les relations des personnes et des couples qui aiment à partager. D’ailleurs, j’aimerais aussi revenir sur les variantes et la façon de pratiquer le candaulisme… au-delà de la simple définition.

Avant d’évoquer le candaulisme plus en détail, j’aimerais rappeler quelques éléments de base sur le libertinage. Qu’il soit pratiqué à l’aide de sites de rencontre libertin et échangiste ou non, il ne concerne pas uniquement les couples pour moi. On peut être libertin sans être en couple, même si cela peut sembler paradoxal. Et oui, il s’agit avant tout d’une façon de penser et d’appréhender la sexualité avec une ou plusieurs personnes sans prendre en compte les normes sociétales. Au final, c’est accepter ce qu’on aime en matière de sexe et le vivre. Maintenant que ce point est fait, attaquons le principal sujet du jour.

Définition du candaulisme

Dans sa simple définition, le candaulisme est une pratique sexuelle qui définit une personne excitée par le fait de voir un(e) partenaire avec d’autres. Vous l’avez compris, cette définition est relativement floue et — surtout, il y a plusieurs façons de l’exprimer et de la partager avec d’autres.

Globalement, le candaulisme est basée sur la compersion — un terme qui caractérise le fait de se réjouir du bonheur d’autrui. Dans ce cas plus spécifique, c’est même une excitation sexuelle à voir l’autre prendre du plaisir avec des personnes extérieures. C’est un sentiment opposé à la jalousie.

Ce que dit la légende

Historiquement, la pratique et la définition viendraient du nom Candaule, un roi semi-légendaire de Lydie qui aurait régné au VIIIe siècle avant J-C. Une première version raconte que ce fameux roi aurait fait assassiner sa femme, car celle-ci aurait refusé de marcher nue devant ses soldats. Une seconde version indique que ce même roi évoquait toujours sa femme auprès de Gygès, officier de sa garde du corps. Celui-ci aurait été invité par le roi à regarder le couple lors de ses ébats, mais il aurait été surpris par la reine. Plutôt que de s’interrompre, elle aurait décidé de convoquer Gygès suite à cet événement afin de lui laisser deux choix : son exécution ou le meurtre du roi Candaule et le mariage avec elle. Selon la légende, l’officier aurait choisi la seconde option, assassinant le roi avant de prendre le trône et d’épouser la reine. C’est ce deuxième récit qui serait à l’origine du terme candaulisme.

Au-delà de l’histoire initiale qui se veut, comme souvent dans l’historique de certains termes liés au sexe, relativement glauque et peu reluisante (surtout pour la reine), on en retient surtout le voyeur dissimulé dans un coin et le fait que l’un des membres du couple soit au courant de sa présence et qu’il l’apprécie. Fort heureusement, la pratique a évolué aujourd’hui.

Le candaulisme dans les faits

Une pratique pour tous

Contrairement à la légende, il ne s’agit pas simplement d’un homme qui apprécie de voir sa femme se faire prendre pour un autre — pour entrer dans le vif du sujet. Une femme peut également prendre du plaisir lorsqu’elle voit un homme en train de coucher avec une autre. Évidemment, le candaulisme s’applique aussi bien dans les couples hétéros qu’homos.

Plus largement, il faut également préciser que le candaulisme ne concerne pas nécessairement les couples — en tout cas selon moi. Des personnes ayant une relation de plan cul peuvent très bien s’adonner à cette pratique sexuelle.

Une pratique sexuelle pour regarder ou agir

Dans le candaulisme, il y a les personnes qui prennent du plaisir en regardant simplement leur partenaire avec d’autres. Ceux-ci ne sont pas acteurs des actes sexuels pratiqués devant eux, ils apprécient simplement de voir leur partenaire (femme ou homme). Ce dernier pouvant être dans un rapport sexuel comme une pénétration, un cunnilingus ou encore une fellation… Tout est possible dans la pratique, il s’agit d’ailleurs souvent d’un sujet de discussion en amont dans le couple. Lors de cet échange, ceux-ci peuvent définir ce que fera l’homme ou la femme du couple tandis que le second regardera (dans un couple hétéro).

Pour moi, le candaulisme peut aussi se pratiquer en étant acteur. Peut-être que cela sort un peu de la définition officielle, mais il est tout à fait possible de prendre du plaisir en regardant un(e) partenaire avec d’autres… tout en participant. À noter que c’est un avis tout à fait personnel et que certains pourraient bien être en désaccord avec moi sur ce point. L’un n’empêche pas l’autre, ce qui veut dire que vous pouvez aimer voir votre partenaire en train de se faire prendre pendant qu’elle vous fait une fellation par exemple — et inversement. L’important reste le fait que vous êtes excité par la scène qui se joue devant vous, même si le fait de vous en rendre acteur peut s’éloigner du candaulisme pour se transformer en un plan à plusieurs. Dans ce cas, ce sont les intentions plus que les actes qui définiront la pratique.

Le candaulisme, une déviance sexuelle ?

Pour pratiquer le candaulisme, il faut évidemment le consentement de toutes les personnes impliquées — ce qui n’est pas le cas dans la légende initiale ayant donné naissance à ce terme. Que ce soit dans le couple ou le duo décidant de se joindre à d’autres, chacun doit y trouver son compte… et son plaisir à tout instant lors de la pratique.

D’ailleurs, la question du consentement ne se pose pas uniquement une seule fois au cours d’une discussion avant d’inviter une autre personne à domicile pour s’adonner de suite à l’acte. Le mieux reste quand même de s’accorder avec son partenaire et de s’entendre régulièrement sur le sujet du candaulisme (et autres), c’est aussi comme ça que vous pourrez vous lâcher totalement et que tout le monde sera en accord avec soi-même. Parlez de ce qui nous excite et de ce qui pourrait nous exciter avec l’autre reste quand même un joli de discussion en soirée plutôt que de parler de travail…

À partir du moment où une pratique sexuelle est mise en application entre adultes consentants et bien non, ce n’est pas une déviance sexuelle. Au même titre que la sodomie, la fellation, l’échangisme… Chacun fait bien ce qui lui plait dans le cadre de ses relations, qu’il s’agisse d’un plan cul, d’un mariage ou autres et que vous soyez deux ou plus. L’essentiel reste bien que tout le monde soit en accord avec ses envies et ses désirs, comme dans toute relation sexuelle finalement.

En conclusion…

Le candaulisme peut s’associer à une certaine transgression dans le contexte du couple, car le duo ne se limite pas uniquement à la monogamie et intègre d’autres partenaires à sa sexualité. En plus, on accepte de partager l’autre et de dépasser l’idée selon laquelle il est notre propriété — surtout en cas de mariage. Pour moi, ce sont aussi des choses qui expliquent pourquoi les personnes adeptes de cette pratique aiment s’y adonner.

Encore une fois, tout l’intérêt reste de se faire plaisir, de s’amuser et d’oser… Que ce soit en couple ou avec un plan cul, c’est l’essentiel après tout.

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