Vous le savez, j’aime que mon blog reste un espace d’échange libre et ouvert sur lequel je peux évoquer tous les sujets qui me passent par la tête. Et aujourd’hui, j’avais envie de parler avec vous de gang bang. Vous me l’accorderez, c’est un peu rude et sans transition aucune, je ne peux pas le nier. L’autre fois, j’avais détaillé le candaulisme, pratique sexuelle propre au milieu du libertinage, mais il est temps de se tourner vers un acte sexuel qui fait fantasmer autant qu’il dégoute.
Dans l’imaginaire collectif, je crois que la définition du gang bang reste assez connue du public, en tout cas il ne concerne pas uniquement des milieux plus spécifiques comme le libertinage. On en entend également parler dans la pornographie, dans les livres ou les bandes dessinées érotiques, mais qu’en est-il de la réalité ?
Définition du gang bang
Si j’ai évoqué le candaulisme rapidement, c’est parce que beaucoup suggèrent qu’il s’agit d’une pratique dans laquelle un homme aime voir sa femme se faire prendre par un autre homme. Comme pour le gang bang, il n’y a pas véritablement de genres pour se laisser aller à une telle pratique. Homme ou femme peuvent tous deux être acteurs d’une manière ou d’une autre.
Je m’explique, le gang bang est défini comme une pratique sexuelle durant laquelle une unique personne a des rapports avec d’autres. En somme, cette même personne est l’unique sujet des relations, les autres membres n’en ont pas entre eux. C’est bien là toute la différence avec une partouze ou une orgie, car tout le monde couche avec tout le monde dans le cadre de ces dernières : ce n’est pas le cas du gang bang. En somme, il s’agit d’une personne face à d’autres. Difficile de dire combien il faut de personnes face à une seule pour constituer un gang bang alors j’y ajouterai un avis plus personnel : je dirai trois ou plus en face pour une personne.
En somme, on peut imaginer un gang bang avec une femme avec plusieurs hommes ou un homme avec plusieurs femmes. Malgré le fait que la définition évoque surtout une femme avec plusieurs hommes, toutes les autres options sont également valables : un homme avec plusieurs hommes, une femme avec plusieurs femmes. Néanmoins, la définition laisse à penser qu’il s’agit de pénétrant et de pénétré, ce qui voudrait dire qu’une scène avec un homme et plusieurs femmes (qui s’occupent uniquement de lui) ne se caractérise pas vraiment comme un gang bang. Pour ce point, je vous laisse libre de trouver le terme le plus approprié…
Selon ce que j’ai pu trouver en ligne, j’ai quelques éléments de réponses sur ce sujet ainsi que la définition d’un gang bang, sachant qu’il s’agit de descriptions en lien direct avec la pornographie, j’y reviendrai.
- Le gang bang reverse décrit un homme avec plusieurs femmes
- Le gang bang insémination décrit plusieurs hommes qui éjaculent successivement dans le vagin d’une même femme
Une petite précision personnelle
Si le gang bang semble suggérer une certaine violence, j’aimerais préciser de suite qu’elle décrit une pratique sexuelle consentie entre adultes. Dans cette définition, il ne s’agit pas de faire un subir un acte sexuel à la personne qui se trouve au cœur de l’action. Je préfère ajouter cela, car j’ai pu tomber sur certaines définitions qui faisaient état d’un viol en réunion. Comme d’autres actes sexuels existants et pouvant être considérées comme extrêmes, il s’agit toujours de consentement — en tout cas j’en parlerai toujours comme ça et j’ajouterai régulièrement cette petite mention qui peut sembler simple d’esprit.
Le gang bang et la pornographie
Même dans sa définition, le gang bang semble être en lien direct avec l’univers de la pornographie. En somme, cette dernière aurait donné naissance à une nouvelle pratique sexuelle, filmée avant d’être mises en ligne sur le web. Il semblerait que les premières vidéos portant sur le sujet aient fait leur apparition à la fin des années 1990. L’acte et sa mise en scène suivrait de près l’arrivée du bukkake, autre pratique sexuelle que j’expliciterai certainement dans un prochain article dédié au sujet.
Que la pornographie soit à l’origine de la pratique et de sa popularisation, là n’est pas vraiment la question selon moi. Ce qu’on en retient, c’est surtout que l’acte sexuel est resté et qu’il séduit encore. Il s’inscrit, entre autres, dans le milieu libertin. Sur plusieurs sites de rencontre libertins et échangistes, vous avez la possibilité de choisir les pratiques qui vous attirent : on retrouve souvent le gang bang dans la liste. Si vous arrivez sur Wyylde, vous avez tout le loisir de cocher la case dédiée, par exemple…
Si vous êtes adepte du libertinage dans les clubs libertins ou les saunas, vous savez également que certains proposent des soirées dédiées au gang bang. Dans ce type de soirée, si rien de plus n’est précisé, il est sous-entendu qu’il s’agit d’une femme et de plusieurs hommes, en somme, on va laisser entrer de nombreux hommes seuls et peu de couples ces soirs-là. Certaines boites proposent des soirées de ce genre chaque semaine, ce qui suggère qu’elles sont appréciées du public.
Pour terminer sur le lien entre le gang bang et la pornographie, sachez que c’est une actrice X américaine qui détient le record du monde à ce jour. En 2004, Lisa Sparxxx a atteint le nombre de 919 partenaires à l’occasion du salon EROTICON qui s’est tenu à Varsovie. Chaque rapport de30 secondes au moins avec l’actrice étaient alors comptabilisés. C’est clairement le nombre de partenaires le plus élevé à ce jour dans le cadre de cette pratique sexuelle, à moins que d’autres s’y soient essayé sans qu’un jury ne soit présent sur place…
Le gang bang, c’est dégradant ?
Après un peu de définition et d’histoire, j’aimerais vous donner un avis un peu plus personnel sur le gang bang… Si j’ai pu lire beaucoup de choses sur le sujet pour la rédaction de cet article, il s’agit d’une des rares fois où je lis des contenus qui décrient l’acte. Selon moi, il s’agit clairement d’une des pratiques sexuelles les plus controversées à ce jour en France et ailleurs. Certains dictionnaires américains définissent le dictionnaire directement comme un viol collectif et non comme une action consentie par tous, mais ce n’est pas tout.
J’ai aussi pu lire, sur un site web populaire et accessible de tous (pas celui que vous pensez, je vous vois venir…), l’avis d’un journaliste et essayiste français du nom de Frédéric Joignot. Dans un livre dédié au sujet, il définit cette pratique comme étant violente et tournée vers l’humiliation. Il décrit la « démolition » d’une femme (ou d’un homme) par les partenaires qui lui font face. Néanmoins, il faut préciser que cette définition est en lien avec la pornographie, car son ouvrage s’intitule Gang bang : Enquête sur la pornographie de la démolition. En somme, il n’évoque pas véritablement les personnes qui apprécient cette pratique à domicile entre adultes consentants (on y revient), selon moi.
À la lumière de ces éléments et compte tenu de la vision du gang bang, difficile de donner un avis personnel… Par contre, vous avez bien compris que j’allais quand même le faire, que vous soyez d’accord avec moi ou non… Comme vous avez déjà pu le lire sur mes articles portant sur d’autres pratiques sexuelles, je ne pense pas que le gang bang soit dégradant, qu’il s’agisse d’une femme avec plusieurs hommes ou d’une autre configuration. Je ne pense pas non plus qu’il soit humiliant — à moins que ça ne soit le but recherché par la personne qui se retrouve au centre du jeu, justement parce qu’elle apprécie l’humiliation dans le cadre de sa sexualité.
Au final, je pense que chacun doit être libre de se demander quelles sont les pratiques sexuelles qu’il apprécie avant de passer à l’acte ou non. Cela vaut pour le gang bang comme pour tous les autres actes qui peuvent s’effectuer entre adultes ou avec des jouets. Que ce soit dans le domaine privé ou dans la pénombre d’un club libertin, vous êtes libre de vous adonner à tout ce qui vous fait plaisir. La seule chose qui doit véritablement être prise en compte selon moi, c’est bien que tout le monde le trouve, son plaisir…
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