Ça y est, depuis quelque temps j’ai envie de partager avec vous quelques papiers sur le BDSM. J’ai l’impression que le sujet se popularise auprès du grand public depuis plusieurs années et que certains ont la volonté de s’y essayer, sans savoir vraiment où commencer. La thématique est vaste, elle fascine autant qu’elle révulse… Et pourtant, ses codes sont peu connus du grand public. Les rares représentations populaires sont souvent fausses et erronées, je consacrerai sûrement un article à la haine que je voue à Cinquante Nuances de Grey, arguments à l’appui. Ceci étant dit, on peut passer la suite. Aujourd’hui, c’est la pratique de l’aftercare que j’aimerai aborder sur mon blog.
Comme le libertinage et ses pratiques sexuelles, le BDSM a des règles qui doivent être respectées pour que tout le monde puisse y prendre du plaisir, car c’est bien le sujet. Que ce soit dans la domination, la soumission ou la douleur… L’objectif est bien le plaisir des deux parties prenantes (ou plus, vous en conviendrez…). Pour ce faire, la soumise (ou le soumis) n’est pas la seule à avoir des devoirs, c’est aussi le cas du Maître. Et l’aftercare en fait partie selon moi, voici pourquoi.
Définition de l’aftercare
Quand je pense au BDSM, je pense à l’intensité de chaque séance que j’ai pu vivre. Chacune d’entre elles a été forte, vibrante, excitante… J’ai adoré et j’adore encore tous ces codes qui façonnent une relation sexuelle faite de domination et de soumission. Il y a les mots, les gestes, l’attente, les ordres… Il y a aussi le début et la fin, car c’est bien de cela qu’il est question avec le BDSM. À moins de vivre une relation de dominé et de dominant dans le quotidien, il y a une fin. C’est là qu’intervient l’aftercare.
Plus concrètement, l’aftercare définit un moment d’apaisement et d’attentions suite à une expérience sexuelle intense. Ce soin bien particulier a lieu dès la fin de la séance de BDSM, dans cet instant de flottement où la tension redescend chez les participants, mais que le corps est toujours à vif. C’est un temps qui permet de redescendre tranquillement avant de reprendre sa journée ou de s’endormir.
Pour moi, l’aftercare est important car il s’agit d’une période de transition entre l’intensité du BDSM qui peut être très élevée et la redescente qui peut suivre juste après. Dans ce contexte, c’est essentiel pour pouvoir marquer l’arrêt total et définitif d’une séance afin de repasser dans une autre relation qui n’est plus uniquement sexuelle. Il n’y a pas besoin d’être en couple pour la pratiquer, mais j’y reviendrai. À mes yeux, il s’agit du dernier élément qui compose une séance, même s’il n’en fait pas directement partie. Il montre de l’affection et du respect pour la personne dominée.
L’aftercare dans les faits
Maintenant que nous avons défini l’aftercare, il faut se pencher un peu plus sur le concret de la chose. Ce soin accordé après une séance de BDSM peut prendre différentes formes, ce qui permet à chacun de s’y retrouver selon ses envies.
Les soins du corps
La première façon de réaliser l’aftercare, c’est avec des gestes. Souvent, ils prennent la forme de câlins ou de caresses, c’est un moment d’intimité après un temps très intense, aussi bien physiquement que psychologiquement. Le dominant prend sa soumise dans ses bras par exemple, en parlant ou sans parler. Ces gestes tendres sont une façon de couper complètement avec le temps d’avant durant lequel ses mains étaient plus dures, pour attacher, pour frapper ou tout simplement pour dominer.
Dans l’aftercare lié aux gestes et aux corps, on retrouve aussi les soins. Plus spécifiquement, ils visent à panser les plaies, qu’il s’agisse vraiment de blessures ou de marques plus légères. Il peut s’agir d’appliquer une crème, un peu de fraicheur ou autres.
Les soins de l’esprit
Dans les soins de l’esprit qui font partie de l’aftercare après une séance de BDSM, c’est principalement du dialogue que je parle. C’est le fameux debriefring qui s’en suit, pendant lequel on écoute ou on raconte. Tous ces temps permettent aussi de reprendre contact avec la journée, mais aussi de préparer les autres séances selon moi. C’est aussi le moment où le dominant peut faire un retour à sa soumise en lui disant qu’il est fier d’elle et de ses progrès.
En conclusion, que faut-il retenir sur l’aftercare ?
Il est temps de conclure ce papier sur l’aftercare et son importance. Ce qu’il y faut retenir selon moi, c’est que ce soin est indissociable du BDSM pour toutes les raisons que j’ai pu évoquer, tant pour sa capacité à permettre de revenir dans le réel que pour retrouver une relation autre entre un dominant et un dominé. Là où le rapport était décalé pour qu’il puisse y avoir domination et soumission, il revient sur un pied d’égalité.
L’aftercare se pratique de différentes manières, chacun peut trouver la sienne. Comme j’aime à le dire, un Maître BDSM a des droits, beaucoup, mais il a aussi des devoirs avec sa soumise. Le fait de pratiquer le soin après une séance en fait partie.
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