Ceux qui lisent mon blog depuis un moment le savent, je parle souvent de sites de rencontres et de soirées libertines par ici. Cependant, ce n’est pas les seuls sujets dont j’aime discuter, malgré mon penchant certain pour un grand nombre de ses pratiques sexuelles… Aujourd’hui, j’aimerais m’arrêter un peu plus sur le BDSM et surtout le safe word.
Il semblerait que certaines personnes s’adonnent au BDSM sans trop en connaitre le sens ni les codes. Si je ne considère pas que la curiosité est un vilain défaut, bien loin de là, il est quand même important de rappeler quelques bases. Avant de commencer, mieux vaut avoir un peu lu sur ces pratiques sexuelles, ne serait-ce qu’un minimum. Et pour cause, c’est comme avec le libertinage, les codes du BDSM ne sont pas là pour rien. Surtout celui du safe word, qui est l’objet principal de cet article.
Le BDSM est une pratique intense, forte et puissante qui va bien au-delà du sexe selon moi. J’ai souvent essayé de m’atteler à la rédaction d’un article sur le sujet avant de renoncer tant il y aurait de choses à dire. Par conséquent, j’ai décidé d’y aller pas à pas et de rédiger sur cette thématique dès que l’envie m’en prend. Alors si vous le voulez bien, commençons…
Définition du safe word
Pour commencer à évoquer le safe word, il faut revenir sur quelques bases. Pour moi, le BDSM représente d’abord un contrat entre le dominant et le dominé (ou le Maître et le soumis, selon les formulations de chacun). Il peut être tacite, mais aussi verbalisé sous la forme d’un document écrit et signé par les deux parties, bien qu’il n’ait aucune valeur juridique, vous imaginez bien. Ces discussions, ces ententes, déterminent le cadre de ce qui pourra être fait lors d’une relation sexuelle ou dans un jeu. Pour en savoir vu passer plusieurs…et signé un moi-même il y a quelques années, celui-ci a un penchant sérieux, mais aussi excitant…
Dans ce contrat de BDSM, tacite ou formulé je le rappelle, il y a un élément qu’il n’est pas possible de contourner sous aucun prétexte : le safe word. Toutes les autres discussions peuvent toutes mener à la discussion, à l’exemple des pratiques sexuelles, mais pas celui-ci. Cela parait intransigeant, mais j’espère que je vais réussir à vous expliquer pourquoi on ne transige pas avec ce code de base.
Le safe word, c’est un mot que le dominé peut utiliser lors d’une relation sexuelle ou d’un jeu de BDSM pour mettre fin à ce qui est en train de se passer. Il n’a pas à se justifier ni à expliquer, mais simplement à prononcer ce mot dès qu’il le souhaite pour que l’action prenne fin. C’est un filet de sécurité qui fait que ce jeu est un jeu et qu’il peut se terminer à tout moment. De son côté, le dominant se doit de respecter le mot employé et de stopper ce qu’il fait immédiatement sous peine d’outrepasser le consentement du soumis ou de la soumise.
Choisir un safe word
Vous pouvez choisir le safe word que vous voulez. D’expérience, j’ai vu plusieurs personnes utilisées un mot qui n’avait rien à voir avec la sexualité, comme un nom de fruit ou de légumes. Pour moi, il est assez logique que le mot que vous choisissez ne serve pas lors d’une relation sexuelle. On évite donc les termes génériques comme « non », « oui » ou autres expressions similaires au même titre que « arrête ». Rien ne vous empêche de vous orienter vers le vocabulaire alimentaire, car après tout, « salade » est un très bon safe word.
Je me rappelle aussi d’une discussion avec un ami que je fréquentais il y a plusieurs années. Très penché sur le BDSM, c’est lui qui m’avait expliqué les bases et qui avait tenu à clarifier le sujet du safe word en m’expliquant son importance. Son safe word, c’était son propre prénom… Cela peut paraitre étonnant, mais le fait qu’on dise son prénom pendant le sexe avait tendance à le bloquer plutôt qu’à l’exciter. Nous avions donc convenu de son utilisation et rappelé que j’avais le droit de l’utiliser quand bon me semblait.
Sinon, le safe word qui est souvent utilisé dans le BDSM est en rapport avec un code couleur simple et efficace que vous pouvez aussi utiliser. Le Vert signifie que tout va bien, le Orange qu’il faut ralentir l’action sans l’arrêter pour autant et le Rouge renvoie à un arrêt direct et immédiat de l’acte en cours. Ce code couleur peut aussi être un bon moyen de commencer parce qu’il vous laisse la possibilité d’arrêter, mais aussi d’exprimer quand tout va bien ou de diminuer l’intensité du moment.
Le safe word dans les faits : verbal ou corporel
Le BDSM est un jeu qui a un début et une fin lorsqu’il est pratiqué dans un cadre sexuel, c’est pour cela qu’on y fait parfois référence en l’appelant une séance de BDSM. Dans ce cas, il est en opposition avec le fait de fonctionner dans une relation BDSM 24/7 comme cela peut se faire dans certains couples, mais c’est un autre sujet que celui du jour. Le safe word est une manière de terminer le jeu plus tôt parce que quelque chose ne vous convient pas. S’il doit y avoir une reprise de l’action, elle doit être discutée en amont avec accord entre les deux partenaires évidemment.
Le safe word est utilisé n’importe quand et n’importe comment. Dire le mot met fin à l’action, c’est la règle du jeu. C’est pour cela qu’il faut nécessairement définir un mot avant de commencer à explorer le BDSM. Cela peut être valable pour n’importe quelle pratique sexuelle qui sort un peu de vos normes, à l’exemple de la sodomie. Dans tous les cas, c’est un bon moyen de rassurer la femme avec qui vous êtes, par exemple.
Si le safe word prend une forme verbale, ce n’est pas tout. En effet, vous imaginez (ou savez) bien que certaines pratiques sexuelles ne laissent pas de place à la parole. Comment le dominé peut-il s’exprimer s’il a un bâillon, ou le fameux gag ball, enfoncé dans la bouche ? Fort heureusement, il y a des alternatives.
Dans ce cas là, le safe word à prononcer est remplacé par une action. Souvent, le dominant donne au dominé un objet que ce dernier doit tenir dans sa main et lâcher quand il le souhaite s’il veut mettre fin à la séance. Alors, les clés de voiture, le collier de perles ou bien d’autres objets font office de safe word pour un même usage. Je conseille de prendre un objet légèrement bruyant afin qu’il fasse suffisamment de bruit s’il est lâché sur un parquet ou cogné contre le cadre d’un lit alors que votre playlist de sexe résonne dans la pièce en même.
En conclusion, que faut-il retenir sur le safe word ?
Je pourrais continuer à écrire sur ce fameux mot, mais je pense avoir dit l’essentiel sur le safe word. S’il y a une chose que vous devez retenir, c’est que toute relation BDSM doit commencer par la mise en place d’un safe word pour que les deux parties puissent être à l’aise. Le BDSM est basé sur la confiance des partenaires, justement parce que les pratiques peuvent aller loin… Pour cela, il faut forcément qu’une porte de sortie existe.
Si vous souhaitez commencer le BDSM avec votre partenaire en temps que dominant, sachez que votre soumise sera rassurée par l’existence du safe word et le fait de pouvoir l’utiliser sans retenue pendant toutes les séances. Le Maître a une responsabilité sur sa soumise, définir avec elle le terme qui doit être prononcé pour mettre fin à un jeu en fait partie, car après tout… Ne dit-on pas qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ?
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