Tarte aux fraises
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La légende de la tartes aux fraises (ou à la framboise)

Chaque fois que j’invite des amis à diner, je souris intérieurement en pensant au dessert qu’ils vont apporter. Si eux ne s’imaginent rien, je pense déjà à la possibilité qu’ils ramènent une tarte aux fraises sans en connaître le sens. Et pour cause, il y a une légende tenace derrière la tarte aux fraises amenée par des amis pour terminer un repas entre couples. Normalement, vous êtes déjà en train de me voir venir…

La tarte aux fraises, un code libertin ?

En effet, selon le mythe, la tarte aux fraises serait un code pour signifier à un autre couple que notre propre couple est ouvert à une partie fine à base d’échangisme… On imagine donc, Madame et Monsieur en tenue de soirée, qui sonnent à la porte de leurs amis pour un charmant diner autour d’une belle table. Rien n’est dit, mais la tarte est là, elle trône dans sa belle boîte en carton, selon qu’elle ait été achetée à la pâtisserie ou même confectionnée à la maison. Avec un tel code, rien n’a besoin d’être dit…

Alors la soirée continue, les couples s’échangent des regards appuyés et les affinités électives se nouent. Madame regarde son ami tandis que Monsieur regarde l’amie de sa femme, on commence à se faire du pied sous la table, sans que rien ne soit dit, mais que la tension monte inlassablement.

Le summum de cette soirée imaginaire, c’est évidemment la tarte aux fraises, apportée sur la table pour terminer le repas… Et commencer la suite. Qui sait, elle ne sera finalement peut-être jamais mangée, les convives faisant le choix d’un autre dessert, beaucoup plus charnel que les fameux fruits — eux-mêmes déjà bien sensuels d’ailleurs.

Une fraise est une fraise, me direz-vous, pourtant ce fruit aussi fait fonctionner l’imaginaire collectif. On l’imagine trempé dans un bol de chantilly et pris à pleine bouche. Quand il est croqué, il laisse un peu de jus qui coule au bord des lèvres. Sa couleur rouge est vite associée à celle de la passion, du désir.

Alors le mythe de la tarte aux fraises, tel qu’il se raconte dans les villes et les villages depuis des années, est-il vrai ? Si vous lisez mon blog régulièrement, vous savez que je n’aime pas décevoir…Hélas, la légende est fausse. Pour avoir participé à plusieurs soirées libertines à domicile comme à l’extérieur, je peux vous assurer qu’il n’y a pas besoin d’une tarte pour que l’ambiance devienne chaude bouillante.

Si vous avez un doute sur l’intention cachée derrière la tarte aux fraises apportée par vos amis pour ce fameux diner, je vous conseille quand même d’attendre un peu avant de jeter tous vos vêtements par terre. S’il peut s’agir d’une excellente finalité et d’une soirée qui se termine merveilleusement bien, le mieux reste quand même d’exprimer le sujet un peu plus explicitement. Pour se retrouver à plusieurs, il faut que chacun soit tenté par les autres. On peut déjà avoir du mal à savoir si on se plait à deux, alors imaginez à trois, quatre ou plus…

C’est là les fameuses affinités électives. Tout le monde doit se plaire pour que chacun passe une bonne soirée et prenne du plaisir. Pour cela, il y a quand même bien d’autres signaux à envoyer que celui de ramener une tarte aux fraises, vous l’avez bien compris… Après tout, rien de mieux que le jeu de regard, les allusions sexy, les vêtements suggestifs autour de la table en trinquant à cette soirée entre amis qui pourraient bien se terminer sur le canapé du selon.

Dans le cas où vous souhaitez y aller plus frontalement, il y a aussi les sites de rencontre libertins. C’est un bon moyen pour commencer par échanger sur les envies de tous avant, peut-être, de se rencontrer dans l’ambiance feutrée d’un appartement ou d’une maison pour aller plus loin. Dans tous les cas, il y aura discussion, échange et désir, autour d’un verre ou d’une table… Et pour la fin de la soirée… Qui sait ?

Pour conclure, on ne sait pas vraiment d’où vient la légende de la tarte aux fraises, il n’y a pas d’origine précise à cette anecdote qui contribue certainement, encore, à mystifier le libertinage et ses pratiques auprès de ceux qui ne connaissent pas (encore) ce milieu.

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